Je saute d’un pied à l’autre. J’hésite, je gigote, et mon malaise se voit. Vous me trouvez bizarre, vous ne savez que penser de moi. Je suis différente : je suis étrangère et chez vous, je ne suis pas chez moi. Je m’invite dans votre bal alors que je ne sais sur quel pied danser.
Je fais des faux pas, et cela me gêne car je vous marche dessus, vous bouscule, vous perturbe. Pour vous, je suis l’étrange étrangère : parfois je vous amuse, parfois je vous dérange.
Moi, je m’excuse d’être là, même si j’en ai tout à fait le droit.
Vous, vous faites des efforts, tâchez de me comprendre, mais le lien entre nous est mince.
Il nous manque une culture, quelque chose en commun : entre nous, pas de chorégraphie. On improvise et c’est un peu chaotique. C’est bizarre pour vous comme pour moi.
Ce sentiment, je ne l’ai qu’avec vous. Les autres étrangers et moi, on se ressemble en ceci qu’on ne vous ressemble pas !
Pas de méprise, je vous apprécie beaucoup. C’est simplement que je ne sais pas -encore- comment danser avec vous.
Pas de chorégraphie,
l’image de la danse est dédiée et forte.
La chute de ton article est magnifique et fait sens.
J’aime beaucoup
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Merci ! Bonne journée !
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Et oui, en tant que novice dans un nouveau pays, on ne sait pas comment danser avec les autochtones sans leur marcher sur les pieds 😉. C’est parfois inévitable et qqfois meme on ne s’en rend pas compte, si bien qu’on les voit faire la grimace sans qu’on ait rien senti du poids de notre maladresse. Quels beaux mots et jeux de mots… Merci
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Merci 😊
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Quelle belle image la métaphore de la danse!
J’aime beaucoup cette vision réaliste (et poétique) de la rencontre avec une autre culture, dans un contexte où on ne la visite pas mais on la vit de l’intérieur.
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Merci beaucoup. En effet, on n’est pas touriste, on est parfois même des intrus !
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