Je m’ennuie.
J’ai tant de choses à faire, et pourtant je m’ennuie.
Je suis comme cela. Plus je dois faire, moins je fais. Moins je fais, plus je m’ennuie. Et comme chaque jour je procrastine toujours un peu plus, la liste des choses à faire s’allonge, la longueur de mes journées devient plus insuffisante encore, alors le temps de faire me manque, je ne fais plus rien, et je m’ennuie.
Oh que j’aime cet ennui ! L’oisiveté qui occupe mes heures creuses les rend profondes et j’en déguste chaque seconde comme des gouttes de péché. Je m’ennuie, voilà toute mon occupation.
Pour passer mon ennui, je pense à ceux qui triment et qui rament comme ces fourmis qui portent des poids plus lourds que le poids de leur propre corps. J’imagine la frénésie des rues de Paris, cette agitation que j’ai adoré observer quand j’étais étudiante, que je n’avais pas cours, et que je ne faisais rien.
Oh oui ! J’aime m’ennuyer ! J’aime vous l’écrire aussi, à vous qui êtes trop occupés. Votre jalousie vient s’ajouter à mon ennui comme le chocolat fondu sur ma glace, comme le cacao sur mon cappuccino que parfois je vais boire au café, quand je veux m’ennuyer ailleurs.
Je m’ennuie, je vous ennuie sans doute aussi. Je vous souhaite bien de l’ennui aujourd’hui !
😛
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Il faut lire L’art de l’oisiveté de Herman Hesse et ce sera le comble 🙂
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