(En écoutant Grand Corps Malade, ces mots me viennent)
Je me promène dans cette ville qui n’a pas toujours été mienne, ne l’est pas tout à fait encore, et ne la sera bientôt plus.
Je marche et chacun de mes pas m’élève, la plante des pieds à peine posée sur la pointe d’une aiguille. Ni passé, ni futur. J’essaie de saisir l’instant pleinement – nostalgique du présent.
Ma mémoire transforme chaque regard que je pose en une photographie – une de plus… j’en oublie tellement. Ma mémoire appose un filtre sur chaque buisson, brique, mur, sur chaque cygne qui passe, sur chaque feuille qui virevolte et vient tomber devant moi. Le son d’un oiseau – déjà oublié. Le vent qui fait vibrer cette ville que j’aime tant, parce qu’elle est mon présent – il deviendra passé. Alors je respire plus fort, alors j’écoute mieux, nostalgique du présent.
À mesure que le temps passe, le futur n’existe plus : je ne me projette plus, je n’ose aller trop loin, peur de n’être plus, de manquer ces rendez-vous que je prendrais avec moi-même. Je reste sur la pointe de mon aiguille et coud seconde après seconde la broderie fragile de tous mes souvenirs. Nostalgique de l’instant.
❤ que c'est beau….
A fond le present c'est ma philosiohie aussi et tu le dis si joliment.
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Merci 😊 Je çrois que l’expatriation m’a rendue encore plus reconnaissante de l’instant présent.
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Quelle poésie : j’adore !
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Ton compliment me touche beaucoup, merci !
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Tes émotions actuelles si joliment décrites et racontées…j’aime beaucoup ta manière si poétique d’écrire…. je te/vous souhaite de profiter de chaque moment là ou la vie vous conduira…
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Merci beaucoup , c’est vraiment très gentil
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C’est superbe!
Et je comprends tellement ce sentiment
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Merci beaucoup pour ce gentil commentaire !
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