Ceci n’est pas une lettre de rupture.

Voilà, c’est fini.

De nous, il ne reste plus rien, qu’un souvenir de toi en papier glacé, que je froisse et je jette pour mieux t’oublier. Je reste seule. Dégoûtée.

Notre trop courte idylle s’achève comme on trace un carré à la main : un trait, deux traits, trois traits. Le quatrième compte autant et plus : il est la fin. Il ferme le tour et renferme le tout : mon espoir anguleux, mon besoin de toi.

J’ai goûté avec toi des instants de désir, la volupté des sens, l’appétit de vivre. Je me suis oubliée, j’ai senti ton sucre couler en moi, je me suis laissée fondre du plaisir de ta douceur. Je ressens encore ma peau posée sur toi, mes doigts qui caressent ta tablette, ton corps ferme, ton cœur fondant. Comme tu étais craquant ! Et si tu m’as résisté, tu ne l’as pas fait longtemps. Sans manquer de finesse, tu as fait mon délice. Chaque instant avec toi a saisi mon âme et je me sentais plus vivante, régalée.

J’ai cru à ton amour. Tu n’étais que tendresse.

Mon caprice me laisse un goût amer, une douleur noire dans le creux de l’estomac. J’ai trop abusé de toi, t’ai trop aimé, trop eu pour moi. J’en ai perdu le foie.

Voilà, c’est fini, je romps le cœur praline : c’était mon dernier carré de chocolat.

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